"La philosophie triomphe aisément des maux passés et des maux à venir ; mais les maux présents triomphent d'elle" (La Rochefoucauld) Il est en effete très facile de refaire le monde et d'expliquer sans fin un passé qui ne passe pas et de rêver en technicolor à un avenir à la construction duquel nous ne participons pas. Rien ne nous aide à résister à la médiocrité du temps présent, à exiger du rêve, du sens et du contenu tout en critiquant, insatisfaits que nous sommes ce que la pensée nous propose.

Ce n'est pas là d'où j'écris, mais c'est là d'où je viens en partie. 12 ans de ma vie, les plus importantes. Celles de l'adolescence, des premiers amours, de la première découverte du monde. L'aller-retour est agréable. On le fait en glissant entre les pages de Chamoiseau, confiant qu'on est dans la vie et ce qu'elle nous donne malgré nos blessures. Parfois, il suffit d'une saveur, d'un rythme, d'une odeur, d'un accent attrapé ici où là pour que le voyage commence...

Je n'oublierai jamais cet été 2005 ! Pour des raisons que j'expliquerai plus tard, plus longtemps, selon mes humeurs. Pour oublier, je reblogue et je rechatte. Les temps modernes font qu'on a des techniques de communication de plus en plus élaborées et à la portée de n'importe quel abruti muni d'un téléphone mobile et d'un ordinateur. Pour autant, je ne suis pas sûr que les gens se parlent beaucoup plus. Sans aucun doute, il y a plus d'instantanéité, pour ce qui est de la profondeur, faut repasser.